CIMETIÈRE DU NORD
“le petit Père-Lachaise rémois”

     

La première guerre mondiale
1914-1918


chronologie

L’Allemagne, en ce début de 20e siècle, a des visées ex-pansionnistes, aussi bien sur point de vue économique que naval, particulièrement au Proche-Orient.

En effet, « l’antagonisme germano-slave dans les Bal-kans et la course aux armements conduite par les deux blocs de la Triple-Alliance (Allemagne, Autriche-Hon-grie et Italie) et de la Triple-Entente (France, Angle-terre et Russie) ont créé en Europe, au lendemain des guerres balkaniques (1912-1913), un état de tension que le moindre incident peut transformer en conflit armé ».

L’origine de la guerre

Il fallait un prétexte à l’Allemagne pour déclarer la guerre à ses « ennemis » de la Triple-Entente et aux autres : l’assassinat, à Sarajevo, le 28 juin 1914, de l’archiduc d’Autriche, François-Ferdinand en fut le déclencheur, « la cause immédiate de la guerre ».

Le 28 juillet suivant, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie.

Puis, le système des alliances entraîne successivement les différents pays dans la guerre : l’Allemagne déclare, la guerre à la Russie, le 1er août 1914, et ensuite à la France — qui mobi-lisait déjà ses troupes depuis le 1er août — le 3 août suivant ; l’Angleterre — alliée de la Fran-ce — déclare la guerre à l’Allemagne le lendemain, 4 août et, un peu plus tard, le 23 août, le Japon la déclare à son tour à l’Allemagne, tandis que les Alliés, le 3 août en font de même à l’adresse de la Turquie.

La guerre va ainsi se dérouler sur plusieurs fronts.

L’année 1914

Sur le front ouest, au mois d’août, les Allemands enva-hissent la Belgique et le nord de la France, forçant les troupes françaises à battre en retraite, après les batailles des Ardennes et de Charleroi.

Du 6 au 13 août, se déroule la bataille de la Marne et le maréchal Joffre parvint, pour un temps, à stopper l’avancée allemande, à Meaux — à 44 km de Paris —, puis les repousse victorieusement, début septembre.

Entre octobre et décembre se déroulent les batailles de l’Yser et de Vimy.

Sur le front est, les offensives russes en Prusse Orien-tale sont arrêtées à Tannenberg. C’est ainsi que le 3 septembre les russes s’emparent de Lvov, en Galicie et obligent les Austro-hongrois à se replier sur les Carpates.

Sur les autres fronts — entre les mois de septembre et décembre —, les autrichiens enre-gistrent des échecs, tandis qu’à la même époque — octobre à décembre — les britanniques débarquent dans le golfe Persique.

L’année 1915

De février à avril 1915, se déroule la bataille des Éparges.

En cette même période, sur le front de l’est et des Balkans, la marine française — commandée, entre autres, par l’amiral Émile Guépratte (1856-1939) — et la marine britannique tentent une expédition dans les Dardanelles.

Au mois d’avril de cette année, les allemands emploient pour la pre-mière fois des gaz (chlore), qui décimeront des milliers de jeunes hom-mes.

Le 23 mai l’Italie déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie, après avoir dénoncé le Triple-Alliance.

Sur le front ouest, la guerre d’usure dans les tranchées se poursuit et, toutes les attaques françaises — en Champagne et en Artois — échouent.

Un peu plus tard, le 5 octobre de cette même année, la Bulgarie déclare la guerre aux Alliés.

L’année 1916

L’année commence — janvier — par une nouvelle offensive allemande en Champagne et se poursuit de plus belle par la bataille de Verdun, bataille pendant laquelle les troupes françaises se distinguent et se couvrent de gloire, au prix d’un grand nombre de morts.

De juin à octobre, les Alliés mènent une offensive sur la Somme, alors que les allemands conquièrent la Roumanie.

Sur le front de l’est, les russes de Broussilov sont victorieux en Galicie et en Bucovine.

Le 31 mai se déroule la bataille navale anglo-allemande de Jütland, alors qu’un peu plus tard, en septembre, a lieu l’offensive Alliée en Macédoine.

L’année 1917

Le 2 avril marque l’entrée en guerre des Etats-Unis, à la suite d’une offensive massive sous-marine allemande.

Ce même mois, au Chemin des Dames — à cause d’une grossière erreur du général Nivelle, les troupes françaises sont lourdement défaites et décimées. Ceci provoque une crise grave au sein de l’armée française.

Pétain est alors nommée généralissime et organise, avec succès, les attaques françaises — au mois d’août — devant Verdun.

De juin à novembre, les britanniques se battent en Flandres et à Cambrai, alors qu’une nouvelle fois les allemands se battent en Champagne.

Sur le front est, les allemands prennent Riga et occupent Bucovine.

18 juillet 1918 : seconde bataille de la Marne et succès des Alliés.

Le 24 octobre les troupes italiennes sont défaites à Caporetto.

Au mois de novembre, en France, la crise politique et morale entraîne la formation du gouvernement Clemenceau, alors qu’au Moyen-Orient les anglais prennent Bagdad (11 mars) et Jérusalem (9 décembre).

De mars à novembre se déroule la Révolution russe, dite d’Octobre.

L’année 1918

Les Alliés réalisent l’unité du commandement en nommant le général Foch commandant en chef et reprennent l’initiative sur tous les fronts.

Du 21 mars au 15 juillet, les troupes allemandes attaquent les alliés en Picardie, sur la Marne, en Champagne.

Puis, du 18 juillet à septembre, les contre-offensives françaises en Champagne, en Picardie et de la Meuse à la mer obligent les allemands à battre en retraite sur Gand, Cambrai et Sedan.

En même temps, Franchet d’Esperey passe à l’offensive en Macédoine et contraint la Bulgarie à demander l’armistice, alors que l’Autriche-Hongrie se disloque.

Sur l’autre front, les britanniques prennent Beyrouth, Damas, Alep et obligent les turcs à signer l’armistice de Moúdhos, le 30 octobre.

Le 24 octobre les italiens remportent la victoire de Vittorio Veneto, puis, le 3 novembre obligent les autrichiens à signer l’armistice de Padoue.

Défaits de toutes parts, les allemands signent l’armistice le 11 novembre 1918 à Rethondes, près de Compiègne (Oise).

Ainsi prenait fin une guerre qui avait coûté environ 8 millions de vies, dont 1 400 000 français et 1 800 000 allemands.

L’un des seuls points positifs — si l’on peu dire — fut la récupération par la France des deux belles régions annexées en 1871 par les Prussiens : l’Alsace et la Lorraine.

AR

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