LE PETIT "PERE LACHAISE" REMOIS

Jean-Baptiste
Lanson
(1777-1858)

 

Jean-Baptiste Lanson naquit le 14 novembre 1777, à Saint-Germainmont, dans les Ardennes.

Il était fils de Claude Henri Lanson et de Marie Nicole Legros, cultivateurs plutôt aisés. Le couple eut trois autres enfants : Étienne, Nicolas et Marie Pierre.

Jean-Baptiste était le neveu du célèbre abbé Legros qui fut principal du Collège Royal de Reims, avant la Révolution, et avec lequel il dut quitter la France, après les événements sanglants qui ont endeuillé le pays, dans les années 1792-1793. Ils se réfugièrent Outre-Rhin. Il avait alors seize ans.

Pendant ce séjour forcé, il étudia l’allemand et y appris probablement les rudiments du commerce. En effet, du 4 octobre 1798 au 11 octobre 1801, il travailla, à Munster, chez un négociant allemand: Jean-Évangéliste Beyerlé.

De retour en France, il épousa, le 12 mai 1807, Rosalie Simonne Victoire Chabaud,[1] de Boult-sur-Suippe. Elle était la sœur du célèbre médecin, dont Reims s’honora de donner son nom à l’une de ses rues.

Le couple — duquel naquirent, entre 1808 et 1825 huit enfants — vint bientôt s’installer à Reims et, le 31 mars 1808, Jean-Baptiste fut nommé contrôleur des dépenses de la Commission des Hospices civils de Reims, dont il fut bientôt désigné secrétaire.

Lors des événements de 1814-1815, il fut chargé de la direction et de la surveillance de l’Hôtel-Dieu et de l’Hôpital militaire de Saint-Remi.

Fin 1826, il renonça à son poste pour occuper celui de secrétaire-greffier de la mairie. Mais il quitta aussi cette charge, lorsqu’en février 1828, Nicolas Louis Delamotte lui proposa une association, dans une affaire commerciale qui lui venait de son père, François Delamotte, lequel avait, en 1760, créé un commerce de vins. La maison de Champagne venait d’être créée, car peu après, Jean-Baptiste en devint le seul propriétaire, avec ses fils.

Depuis son passage à la mairie de Reims, il était devenu un notable, grâce aux connaissances et aux rencontres obligées, qu’il y fit. Il commença donc à être sollicité de toute part, non seulement pour des œuvres charitables, mais aussi pour occuper des postes honorifiques, ou des postes dotés d’un pouvoir de décision.

Il fut membre du Conseil de Fabrique de la Cathédrale, à partir de 1823; membre du Conseil des prisons en 1829; Juge suppléant au Tribunal de Commerce, en 1835, puis Juge titulaire en 1836.

En 1841, le 11 mars, il fut nommé adjoint au maire, fonction publique qu’il quitta en 1843.

Il fut également élu conseiller municipal, et réélu à cette charge jusqu’en 1846, mais il l’abandonna en 1848, au profit de son fils Victor Marie, qui fit partie des élus des 30 et 31 juillet de cette année-là.

Pour ses mérites démontrés au cours de sa vie et de ses fonctions publiques, il fut fait Chevalier de la Légion d’Honneur.

Il avait été reçu Membre de l’Académie Nationale de Reims en 1842, un an après la fondation de celle-ci.

Il décéda à Reims le 11 juillet 1858 et fut inhumé au Cimetière du Nord, Canton 2, à gauche de la Chapelle dorique.


[1] Décédée en 1864.

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